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► Détection des coronavirus
90% de la population féline a été mise en contact avec des coronavirus. 84% des chats testés en expo sont positifs aux coronavirus mais seulement 5% de cette population déclarera une PIF.
Il n'existe aucun vaccin disponible en France. Le vaccin existant à l'étranger n'est pas sans danger. Il existe plusieurs tests de dépistage pour détecter la présence de coronavirus, voici les plus connus :
- Le test ELISA : Il s'agit d'un test basé sur la détection d'anticorps anti-coronavirus. La détection se fait sur un échantillon sanguin. La réponse est du type oui / non. L'inconvénient d'un tel test est qu'il présente de très nombreux faux négatifs, mais également de nombreux faux positifs. Il n'est donc pas considéré comme fiable.
- Le titrage anticorps : Sous ce terme générique, on englobe toutes les techniques consistant à déterminer le taux d'anticorps anti-coronavirus présent dans l'échantillon sanguin. A la différence du test ELISA, une multitude de dilutions de l'échantillon sanguin sont testés, ce qui permet d'avoir une bonne idée du taux d'anticorps. Il est important de noter que le titrage obtenu est variable en fonction du laboratoire qui le pratique, ce test n'est donc pas très fiable non plus.
- Le test RT - PCR : Ce test est considéré comme le plus fiable pour détecter la charge virale. Les tests PCR détectent directement les coronavirus, ou plus exactement leur matériel génétique, l'ARN. La technique dite de RT-PCR quantitative permet de quantifier avec une excellente précision le nombre de particules virales dans l'échantillon.Il est capital de comprendre que ce test ne doit pas être pratiqué sur échantillon sanguin : les coronavirus ne passant pas systématiquement la barrière intestinale, un tel test présente trop de risques de faux négatifs. Par ailleurs, contrairement à une idée très répandue, ce n'est pas parce que le virus est retrouvé dans le sang que le chat développera automatiquement une PIF, et inversement… il n'y a pas de corrélation entre la présence des coronavirus dans le sang et le développement d'une PIF.
Le test idéal est pratiqué sur écouvillon rectal, mais il peut aussi se pratiquer sur un échantillon de selles. Il constitue une « photographie » du statut du chat (excréteur ou non excréteur) à l'instant où est prélevé l'échantillon. Pour établir avec certitude la négativité d'un chat, il convient d'obtenir 5 résultats négatifs à un mois d'intervalle chacun.
Le laboratoire SCANELIS de Toulouse propose un test ayant un seuil de détection très faible (100 copies). Le résultat est présenté en 6 classes :
- Négatif : aucun virus n'a été détecté
- Très faible : virus détecté, mais l'animal n'excrète pas
- Faible : virus détecté, mais l'animal n'excrète pas
- Moyen : Virus détecté, chat excréteur
- Fort : le chat est excréteur de coronavirus
- Très fort : le chat est excréteur de coronavirus
Il faut savoir cependant, qu'aucun test ne permet de dire qu'un chat développera ou pas une PIF. Un chat peut avoir un taux élevé de coronavirus et être en excellente santé, vivre 15 ans. Un chat peut également négativer en éliminant le virus en quelques mois. Il est important de ne pas céder à la psychose : Un test positif n'est pas synonyme de PIF !
Source : Sphynx Club de France
Certains éleveurs ne souhaitent travailler qu'avec des chats négatifs pour ne prendre aucun risque. D'autres pensent qu'il est préférable d'avoir des chats faiblement excréteurs afin qu'ils développent suffisamment d'anticorps pour lutter.
Personnellement, je préfère savoir mes chats négatifs. Cela implique de faire très attention car ils ne doivent en aucun cas croiser d'autres chats qui seraient peut-être positifs sous peine d'une éventuelle contamination.
Tags : test, coronavirus, chat, echantillon, excrete
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Commentaires
Je n'ai que peu de mérite. J'ai juste mis en avant un article qui m'a beaucoup intéressé également. (cf. source citée dans l'article).
Je suis ravi que cet article vous ait passionnée !
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Bravo pour cet article qui m'a enormement passionné.